L’assurance vie est un excellent outil pour investir dans un portefeuille diversifié. Dans ce guide complet pour “les nuls” et les débutants, édition 2025, je vais vous présenter en détail ses principes de base et son fonctionnement, afin que vous ayez les éléments pour vous lancer.
Pour beaucoup de néophytes, ce contrat est souvent associé aux fonds euros. Or, cet investissement est beaucoup plus varié que cela : une assurance vie de qualité vous permet d’investir dans l’immobilier, les actions ou encore des obligations. Il est possible de se créer un portefeuille sur mesure, en fonction de vos objectifs et de votre tolérance au risque et ainsi cibler des rendements entre 5 à 10 %.
Je reviendrai également sur sa fiscalité, ses qualités et ses défauts. À la fin de l’article, l’objectif est que vous ayez compris le fonctionnement d’une assurance vie et vous donner le nom des meilleures assurances-vie du moment.
- L’assurance-vie est un produit flexible permettant d’investir dans divers actifs (actions, obligations, immobilier) ;
- Ouvrez-en une rapidement pour « prendre date » et bénéficier de ses avantages fiscaux (8 ans après son ouverture) ;
- Deux types de gestion pour votre assurance-vie : libre (avec gestion de votre part) et pilotée (100 % passif) ;
- Les rendements varient énormément selon les produits et risques que vous avez pris (entre 3 % et 10 %) ;
- Plus vous visez des hauts rendements, plus vous vous positionnez sur des supports risqués.
Les principes de bases de l’assurance vie « pour les nuls »
Qu’est-ce qu’une assurance-vie ?
Si l’on doit donner une définition de l’assurance-vie pour « les nuls », il s’agit d’une enveloppe d’investissement.
C’est un produit flexible puisqu’il permet d’investir au travers de multiples supports (action, obligation, ETF, SCPI, etc.) Encore aujourd’hui en 2025, l’assurance-vie reste l’un des outils d’épargne les plus plébiscités des Français.
Elle vous permet aussi bien :
- D’épargner à court et moyen terme ;
- Que pour votre retraite ou transmettre un capital ;
- Tout ça en bénéficiant d’avantages fiscaux.
À ce sujet, sachez qu’elle bénéficie d’une fiscalité attractive après 8 ans et qu’elle dispose aussi de grandes qualités pour la transmission de patrimoine.
Cette enveloppe d’investissement est gérée directement par une assurance qui assure l’achat ou la liquidité des actifs des investisseurs. À titre d’information, le contrat d’assurance-vie est régi par le Code des assurances (art. L131-1 et L132-1 et suiv.).
Comment fonctionne l’assurance vie ?
Lorsque vous ouvrez un contrat d’assurance-vie, vous aurez affaire à deux entités :
- L’assureur, qui gère le contrat ;
- Le commercialisateur (une banque, l’assureur ou un courtier) qui s’occupe de la vente et de la relation client.
Une fois le contrat ouvert, vous pouvez y effectuer des versements réguliers ou ponctuels et choisir comment investir cet argent selon votre profil de risque et vos objectifs.
L’argent investi peut être retiré à tout moment, mais il est selon moi préférable de le laisser fructifier sur le long terme pour bénéficier pleinement des avantages fiscaux.
Bon à savoir : l’assurance-vie française et l’assurance-vie luxembourgeoise fonctionnent à peu près de la même manière.
Peut-on retirer de l’argent d’un contrat d’assurance-vie ?
Oui, il est possible de retirer de l’argent de votre assurance-vie. Cependant, vous devez comprendre quelques points clés avant d’effectuer cette opération :
Les rachats partiels ou totaux
Pour les nuls, sachez que le terme « rachat » désigne l’opération qui consiste à retirer une partie ou la totalité des sommes investies dans votre contrat. Autrement dit, le rachat est un type de retrait, propre au fonctionnement de l’assurance-vie.
Vous pouvez effectuer :
- Un rachat partiel (ne prendre qu’une partie des sommes épargnées) ;
- Un rachat total (fermer complètement le contrat et retirer l’intégralité des fonds).
Les conditions et délais
La plupart des contrats d’assurance-vie imposent un délai légal :
- 1 mois pour un retrait partiel ;
- 2 mois pour un rachat total.
Dans le premier cas, il suffit souvent de quelques jours ouvrés pour que le virement soit effectif sur votre compte. Pour le second, généralement 2 semaines.
Aujourd’hui rare, certains (mauvais) contrats prévoient des pénalités ou des frais de sortie anticipée, en particulier si vous retirez avant une certaine durée, généralement avant 8 ans, qui est une échéance fiscale importante.
Stratégie de retrait
Vous pouvez effectuer des retraits programmés, par exemple de petites sommes régulières, afin de compléter vos revenus. Le rachat ne porte généralement pas que sur les intérêts : il intègre une part de capital investi et une part de gains.
Quand et pourquoi utiliser l’assurance-vie ?
L’assurance vie est une enveloppe d’épargne et d’investissement polyvalente qui peut vous aider à financer vos projets.
Constituer ou augmenter votre patrimoine à long terme
Au-delà de la simple épargne régulière, l’assurance vie offre la possibilité de diversifier vos placements et de viser un rendement potentiellement plus élevé, tout en adaptant votre allocation en fonction de votre appétence au risque et de l’horizon de placement.
Au sein d’un même contrat, vous pouvez accéder à une large gamme d’actifs :
- Les actions ;
- Les ETF ;
- Les fonds actions et obligations ;
- L’immobilier (SCI et SCPI) ;
- Le Private Equity : entreprise non cotée en bourse ;
- Etc.
Cette gamme de produits est aussi bien adaptée aux plus nuls qu’aux investisseurs confirmés.
Préparer sereinement votre retraite
L’assurance-vie vous aide à épargner en vue de la retraite, en accumulant des fonds qui pourront compléter vos revenus et assurer votre confort financier à cette étape de votre vie.
Au moment de la retraite, ce capital accumulé peut être valorisé de différentes manières. En plus de la possibilité de faire des rachats partiels ou totaux, vous avez la faculté de convertir ce capital en rente viagère.
En optant pour la conversion partielle ou totale de votre capital en rente, vous transformez l’épargne accumulée en revenus réguliers versés à vie. Cette approche vous permet de disposer d’un flux de revenus stable, indépendamment des aléas des marchés.
Financer des projets personnels
L’assurance vie est un outil d’investissement idéal pour vos projets futurs.
Que ce soit pour votre retraite, l’achat d’une résidence principale, le financement des études de vos enfants ou la réalisation d’un voyage, les fonds accumulés peuvent être retirés partiellement pour concrétiser vos aspirations.
De plus, grâce à la diversité des actifs disponibles dans le cadre d’une assurance vie (fonds en euros, obligations, ETF, fonds actions, Private Equity), vous pouvez ajuster votre stratégie d’investissement en fonction de l’horizon temporel et du niveau de rendement souhaité :
- Des supports moins risqués (fonds en euros, obligations) pour les projets à court terme, offrant une certaine visibilité sur votre capital ;
- Des supports à plus fort potentiel de rendement (ETF actions, Private Equity) pour les objectifs plus lointains.
Que peux-t-on mettre dans une assurance-vie ?
Contrairement au PEA qui ne propose d’investir que dans des actions, avec l’assurance vie il est possible d’investir dans une grande diversité de supports ou d’actifs, divisée en 2 familles :
- Les fonds euros, ce sont des fonds sécurisés offrant des rendements de 2 à 4 % par an ;
- Les unités de compte, ce sont différents outils financiers qui offrent différents niveaux de risque et de rendement.
Cependant, sachez que l’accès à ces différents supports dépend de chaque assurance-vie ! Chaque contrat donne accès à une sélection de produits financiers spécifiques, et les options disponibles peuvent varier considérablement d’un contrat à l’autre.
Vous devez bien comprendre ce point afin de bien choisir votre assurance-vie, et profiter d’opportunités d’investissement adaptées à votre stratégie globale, votre appétence pour le risque et vos préférences de placement.
Qu’est-ce qu’une unité de compte (UC) ?
Si vous vous intéressez à l’assurance-vie, le terme d’unité de compte (UC) apparait un peu partout ! Si vous êtes un débutant, je vais vous expliquer de quoi il est question.
Les unités de comptes sont un terme générique pour désigner différents types d’investissement :
- Des titres vifs comme des actions ou des fonds obligations, (rare) ;
- Immobilier, avec des SCPI/SCI/OPCI ;
- ETF et fonds actions, mixtes ou obligataires ;
- Du Private Equity ;
- Des fonds obligataires datés ;
- Des produits structurés ;
- L’or, le pétrole, etc.
Investir en unité de compte vous permettra d’envisager un rendement plus élevé. Bien entendu, plus rendement espéré est élevé, plus le risque est élevé, comme pour tout autre investissement.
Qu’est-ce qu’un fonds euro ?
Pour les plus nuls, sachez que le fonds euro est un support à capital garanti, entre 97 % à 100 %.
La composition d’un fonds euro classique inclut essentiellement des obligations souveraines (emprunts d’État) et des obligations « corporate » (d’entreprises) à hauteur de 60 à 80 %. Le reste peut être investi dans des actions, de l’immobilier (SCPI ou SCI), et divers autres produits (dérivés, ETF, etc.).
En 2023, les rendements des fonds euros se sont situés entre 2,5 et 3,5 %, et il est probable qu’ils dépassent les 3 % en 2024, en fonction des conditions de marché et de la conjoncture économique.
Les deux types de gestion de l’assurance-vie expliquées « aux nuls »
Les sociétés de gestion d’assurance-vie vous proposent deux façons de gérer votre contrat : une gestion pilotée ou une gestion libre.
L’assurance-vie en gestion pilotée
La gestion pilotée est aussi appelée “gestion sous mandat”. Vous confiez votre argent à des gestionnaires de fonds qui investiront en fonction d’un mandat sur la base de vos objectifs et de votre profil d’investisseur. Cela peut convenir à :
- Un public très débutant (« nul en investissement ») ;
- Ou un public ne souhaitant pas s’intéresser dans le détail à l’investissement.
La gestion pilotée a un coût généralement élevé. Ce coût se manifeste à la fois par des frais supplémentaires, mais surtout par les frais des unités de compte utilisées dans ces stratégies. Les gestionnaires peuvent être motivé à prendre des fonds à frais élevés qui offrent des rétrocommissions. Cela engendre un conflit d’intérêt importants.
Vous l’aurez compris, dans ce cas, il faut choisir soigneusement son contrat en fonction de la réputation du gestionnaire.
L’assurance-vie en gestion libre
Si vous souhaitez limiter les frais et avoir plus de contrôle sur vos investissements, la gestion libre est faite pour vous car vous pouvez gérer vous-même votre contrat, et choisir les unités de comptes dans lesquelles investir.
Certaines assurances-vie offrent beaucoup d’outils qui permettent d’investir très efficacement en gestion libre via un nombre important d’actifs. De plus, il y a des stratégies simples, par exemple à base d’ETF qui permettent à une grande partie des investisseurs de gérer eux-mêmes leur assurance-vie.
La fiscalité de l’assurance-vie, simplifiée
Les prélèvements sociaux sur les fonds euros
Les gains réalisés par vos fonds euros sur votre contrat d’assurance-vie sont soumis aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %. Cela signifie que sur chaque euro gagné, 17,2 centimes sont prélevés pour les contributions sociales.
Ces prélèvements sont effectués chaque année par votre assureur, qui s’occupe de tout.
L’imposition des gains lors des retraits
L’imposition des gains dépend de la durée de détention de votre contrat.
Avant 8 ans
Si vous effectuez un retrait avant les 8 ans du contrat, les gains sont soumis à la « flat tax » de 30 %. Cette taxe se décompose en 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux.
Après 8 ans
Après huit ans de détention, l’assurance-vie offre des avantages fiscaux sur les retraits, ce qui en fait un outil efficace pour optimiser votre fiscalité. Vous bénéficiez d’un abattement fiscal annuel sur les gains retirés :
- De 4 600 € pour une personne seule ;
- De 9 200 € pour un couple marié ou pacsé.
Au-delà de cet abattement, les gains sont imposés à un taux réduit de 7,5 %, en plus des prélèvements sociaux de 17,2 %.
Voici un tableau pour bien comprendre :
Imposition | |
Gains jusqu’à 4 600 € (9 200 € pour un couple) | Prélevé uniquement de 17,2 % de prélèvements sociaux |
Versements jusqu’à 150 000 € et gains > 4 600 € | 7,5 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux |
Versements > 150 000 € et gains > 4 600 € | Prélèvement forfaitaire unique (PFU)* de 30 % |
Exemple pratique pour « les nuls »
Imaginons que vous avez investi 20 000 € dans une assurance-vie il y a plus de 8 ans. Votre contrat vaut maintenant 30 000 €, ce qui signifie que vous avez réalisé 10 000 € de gains (50 %).
Si vous décidez de retirer 13 800 €, cela correspond à :
- 9 200 € de capital initial (non imposable) ;
- 4 600 € de gains (50%). Grâce à l’abattement, ces gains ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu ;
- Cependant, vous devrez payer les prélèvements sociaux de 17,2 % sur les 4 600 € de gains, soit 791,20 €.
Optimisation de la transmission de votre capital (succession)
En plus de l’aspect placement, l’assurance-vie offre des avantages fiscaux intéressants pour transmettre un capital :
- Jusqu’à 152 000 € par bénéficiaire sans droits de succession, si le contrat est souscrit avant les 70 ans de l’assuré ;
- Jusqu’à 30 500 €, tous bénéficiaires confondus, pour les versements effectués après 70 ans.
La bonne nouvelle, c’est que n’importe qui peut en profiter : famille (proches ou éloignés) ou même des amis. C’est un moyen flexible et avantageux de transmettre de l’argent.
Vous avez ici les bases de la fiscalité de l’assurance-vie, mais le sujet est toutefois plus complexe.
Quels sont les rendements en assurance-vie ?
Le niveau de rendement d’une assurance-vie varie fortement selon la composition de son portefeuille. Il n’existe pas de “taux” unique, car tout dépend de la stratégie adoptée, du niveau de risque accepté et de l’horizon de placement.
En effet, les stratégies plus offensives, bien que plus rémunératrices sur la durée, exigent de supporter des fluctuations parfois importantes. Les stratégies plus prudentes, quant à elles, ont un potentiel de rendement plus limité.
Voici une base de réflexion pour les actifs à détenir en fonction de votre profil et votre horizon :
Profil de risque / Horizon de temps |
Faible | Moyen | Élevé |
Court terme (<= 3 ans) |
Fonds euros Rendement : 2 à 3 % |
Fonds euros + Fonds obligataire Rendement : 2 à 4 % |
Fonds obligataire Rendement : 3 à 5 % |
Moyen terme (> 3 ans et <=8 ans) |
Fonds obligataire Rendement : 3 à 5 % |
Fonds obligataire + Un peu de fonds action Rendement : 4 à 5 % |
Fonds obligataire + Fonds action Rendement : 4 à 6 % |
Long terme (> 8 ans) |
Fonds obligataire Rendement : 3 à 5 % |
Fonds obligataire + Fonds immobilier + Fonds actions Rendement : 4 à 6 % |
Fonds actions Rendement : 6 à 10 % |
Attention, ce tableau est une simple base de réflexion, tout le monde ne rentre pas dans ses 9 cases, chaque cas est particulier. Formez-vous ou faites-vous accompagner, mais ce n’est pas un conseil en investissement
Les frais de l’assurance-vie expliqués « aux nuls »
Petit récapitulatif des frais moyens, pour une assurance-vie en gestion pilotée, en fonction des acteurs :
Frais à l’entrée | Frais de gestion sur l’encours | |
Banques traditionnelles | 2 % du montant investi | 3 % de l’encours par an |
Banques en lignes | 0 % du montant investi | 3 % de l’encours par an |
Fintechs | 0 % du montant investi | 1,5 % de l’encours par an |
Parmi ces nouveaux acteurs, nous trouvons Yomoni, Nalo et MonPetitPlacement.
Le même phénomène s’observe également sur les assurances-vie en gestion libre :
Frais à l’entrée | Frais de gestion sur l’encours | |
Banques traditionnelles | 3 % du montant investi | 0,7 à 1 % de l’encours par an |
Banques en lignes | 0 % du montant investi | 0,7 à 1 % de l’encours par an |
Fintechs | 0 % du montant investi | 0,5 à 0,75 % de l’encours par an |
Avec par exemple les différents contrats disponibles sur Linxea et Lucya Cardif.
À noter que ce sont les frais principaux. Il peut exister d’autres frais plus marginaux, comme des frais d’arbitrages (lorsque vous faites évoluer votre stratégie d’investissement) ou des frais de transaction.
Comment ouvrir une assurance-vie quand on débute ?
En ligne ou auprès d’un assureur, vous allez souscrire une assurance-vie, donc signer un contrat. Vous devez recevoir toutes les conditions liées à ce contrat. Et depuis la loi Pacte de 2020, les assureurs doivent donner certaines informations à tout futur assuré.
Définir vos objectifs financiers
L’assurance-vie sert à faire fructifier votre capital à court ou long terme. Le gestionnaire déterminera avec vous vos objectifs, par exemple :
- Diversifier vos investissements
- Créer un capital pour la retraite
- Financer un projet futur (immobilier, études, etc.)
- Optimiser la transmission de votre patrimoine.
Cela va dépendre de votre âge, de votre situation familiale et patrimoniale. Pour ces mêmes critères, le niveau de risque que vous êtes prêt à prendre n’est pas le même.
Le choix du bénéficiaire : un choix important
Comme c’est un avantage fiscal important, l’assurance-vie est souvent utilisée pour transmettre du patrimoine avec le moins de friction fiscale possible.
Il est possible de rédiger la clause bénéficiaire pour transmettre à une ou plusieurs personnes que ces personnes soient de votre famille proche ou des amis.
Choisir vos options d’investissement
Le montant initial à investir quand on débute
De petites sommes suffisent souvent, dès quelques centaines d’euros. Ouvrir tôt votre assurance-vie permet de « prendre date » et de bénéficier au plus vite du cadre fiscal.
Vous êtes libre dans votre approche. Cependant, certaines assurances cependant exigent un capital de départ, de 300 à 1 000 €.
Mettre en place un versement programmé : la méthode DCA… même pour « les nuls » !
Le « DCA » pour Dollar Cost Averaging, est une méthode qui consiste à investir régulièrement sur le même support, quel que soit l’état du marché.
Vous pouvez passer par des investissements programmés, généralement disponibles à partir de 50 € par mois.
Comment choisir le niveau de risque de son assurance-vie ?
L’assurance-vie peut servir à placer une partie de votre épargne de précaution avec un rendement supérieur au livret A, ou à investir de façon passive à long terme. Si j’étais un parfait débutant, c’est ce que je ferais
Investir à long terme pour un meilleur rendement
Si vous voulez investir à 100 % en actions pour moins de 150 000 €, optez plutôt pour un PEA, plus avantageux fiscalement.
Le long terme se situe au-delà de 5 ans, idéalement 10 ans. En investissant sur cette durée, la volatilité s’atténue et un rendement annuel moyen de 5 à 10 % est possible.
À court terme, un profil plus risqué est déconseillé car la volatilité peut entraîner des pertes importantes.
Stratégie à long terme
Dans le cadre d’un investissement à long terme, les choix qui s’offrent à vous sont plus nombreux :
- En gestion pilotée (pour les nuls, débutants, et ceux qui ne veulent pas investir de temps), vous pouvez vous intéresser :
- En gestion libre, inspirez-vous de ces profils et choisissez des UC sur des contrats comme Linxea Spirit 2 ou Lucya Cardif.
Limiter les frais avec la gestion libre
Pour limiter les frais, vous pouvez également investir au travers d’une assurance-vie en gestion libre.
Par exemple :
- Linxea ou Lucya proposent des frais de gestion de 0,5 à 0,6 % ;
- À cela s’ajoutent les frais des fonds ou ETF que vous sélectionnez.
Quelles sont les meilleures assurances-vie ?
Tout dépend de vos besoins, de vos préférences et de votre situation personnelle. Pour répondre à cette question légitime, nous avons publié un comparatif des meilleures assurances-vie du marché. Vous retrouverez, entre autres, des contrats adaptés aux débutants.
Les meilleures assurances-vie en gestion libre
- Linxea Spirit 2, adaptée pour les investisseurs en unités de compte, notamment ceux intéressés par les SCPI. Il offre un accès à plus de 750 unités de comptes et 2 fonds euros. Son dépôt minimum d’ouverture est de 500 €.
- Lucya Cardif, c’est le contrat 100% en ligne de BNP Cardif avec plus de 2 300 supports d’investissent et deux fonds euro. Vous pouvez investir dès 500 €.
Critères | Linxea Spirit 2 | Lucya Cardif (BNP) |
Offre & Options | – Contrat 100% en ligne – Plus de 750 supports d’investissement, dont titres vifs (actions) , ETF, fonds immobiliers, Private Equity… – 2 fonds euros disponibles |
– Contrat 100 % en ligne – Plus de 2 300 supports d’investissement (OPCVM, ETF) – 2 fonds euros disponibles |
Frais | – Aucun frais d’entrée, de versement ou d’arbitrage – Frais de gestion annuels : 0,50 % sur les UC – Frais supplémentaires : 0,6 % sur actions, 0,1 % sur ETF – Frais annuels de 0,20 % sur les fonds euros |
– Sans frais sur versement et sans frais d’arbitrage – Frais de gestion UC: 0,50 % par an – Frais de transaction sur ETF et titres vifs : 0,10%. |
Conditions de souscription | – Investissement initial dès 500 €. | – Investissement initial dès 500 €. |
Avantages | – Choix large d’UC, notamment en SCPI – Frais compétitifs – Bonne réputation du commercialisateur |
– Grande diversité de supports d’investissement – Possibilité de combiner gestion libre et gestion déléguée – Interface client et service de conseil. |
À noter : Linxea propose également Linxea Avenir 2 ! Voici mon avis sur cette très bonne assurance-vie.
Les meilleures assurances-vie en gestion pilotée
Je vais rester sur des grands classiques avec des Fintechs qui ont aujourd’hui une masse critique :
Nalo | Yomoni | |
Nombre de profil d’investissement | – 10 profils de risques – 4 thématiques (Classique, ESG…) |
9 profils de risques |
Frais | – 0 frais sur versement – de 0,85 % à 1,65 % de gestion annuel |
– 0 frais sur versement – de 0,9 % à 1,6 % de gestion annuel |
Conditions de souscription | – Versement Initial 1 000€ minimum | – Versement Initial 1 000 € minimum |
Performance du profil le plus risqué vs MSCI world 2022 : -17,7 % vs MSCI world 2023 : +24,4 % |
Profil 95 % en 2022 : – 16 % Profil 95 % en 2023 : +8,3 % |
Profil P10 en 2022 : -18 % Profil P10 en 2023 : +19 % |
Avantages | 3 mois de gestion offerts | Jusqu’à 500 € de frais de gestion offert |
Pour en savoir plus, voici mon article dédié aux meilleures assurances-vie du marché.
Conclusion : l’assurance-vie, une enveloppe adaptée “aux nuls” et aux confirmés
Comme nous l’avons vu dans cet article, l’assurance-vie est polyvalente :
- En plus d’être la manière la plus simple de faire un investissement à long terme ;
- Elle offre des avantages fiscaux intéressants après 8 ans de détention ;
- Enfin, elle a des atouts importants pour transmettre du patrimoine dans le cas d’une succession.
À votre tour, avez-vous une stratégie particulière avec votre assurance-vie ? Si vous n’avez pas d’assurance-vie, qu’est-ce qui vous freine ? N’oubliez pas de partager cet article avec vos proches et vos amis pour leur faire découvrir les avantages de l’assurance-vie !
Si vous avez des questions ou des remarques, je me ferai un plaisir de vous répondre en commentaire. Vous pouvez également me faire un retour rapide grâce au système d’étoile !
Rappels des risques et disclaimer
Ce contenu est destiné exclusivement à des fins pédagogiques, éducatives et informatives et ne doit pas être considéré comme un conseil en investissement. Il ne s’agit en aucun cas d’une recommandation pour acheter ou vendre un instrument financier.
Il est important de rappeler que tout investissement présente des risques, de perte totale ou partielle des sommes investies et que les performances passées ne constituent aucune garantie pour l’évolution future. Avant d’investir, vous devez réaliser vos propres recherches et/ou consulter un conseiller financier professionnel.
FAQ : le fonctionnement de l’assurance-vie « pour les nuls »
Combien peut-on avoir d’assurances-vie ?
Autant que vous le désirez. En fait, il n'existe aucune limite légale au nombre de contrats d'assurance-vie qu'une personne peut détenir, et ce, auprès d'un même assureur ou de différents assureurs.
Comment faire un versement dans son assurance-vie ?
Pour effectuer un versement dans votre assurance-vie, vous disposez de deux options principales :
- Versement Programmé : dans ce cas, un montant déterminé est prélevé automatiquement de votre compte bancaire à une fréquence fixée (mensuelle, trimestrielle, semestrielle, ou annuelle).
- Versement Ponctuel : vous devez en faire la demande auprès de votre assureur, généralement via leur plateforme en ligne, par téléphone, ou en envoyant un formulaire de versement.
Comment fonctionne la fiscalité de l’assurance-vie ?
La fiscalité de l’assurance-vie dépend principalement de la durée de détention du contrat et du montant des versements :
- Avant 8 ans, en cas de retrait, les gains sont taxés à la flat-tax (30 %) ;
- Après 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement annuel sur les gains retirés (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple).
Est-il possible de récupérer de l’argent de son assurance-vie avant 8 ans ?
Le rachat va vous permettre de récupérer votre épargne déposée sur votre assurance-vie, que votre contrat est moins ou plus de 8 ans, cela ne change rien. Avec un retrait total de vos fonds, vous marquez la fermeture de votre contrat. Un retrait partiel de fonds ne change pas les effets du contrat. Son ancienneté reste, seul le montant investi change.
Après votre demande écrite, votre assureur a deux mois pour s’exécuter. Les espèces ne seront donc pas transférées du jour au lendemain. S’il passe ce délai de deux mois, il aura des intérêts à vous payer.
Quelle fiscalité sur les retraits avant 8 ans ?
Pour une durée de détention de l’assurance-vie de moins de 8 ans, vos gains seront imposés selon le PFU ou flat-tax de 30% (12,8 % IR + 17,2 % de prélèvements sociaux).
Quelle fiscalité sur les retraits après 8 ans ?
Chaque année après les 8 ans de détention, vous pouvez retirer jusqu’à 4 600 € de plus-value (9 200 € pour un couple marié ou pacsé) en étant imposé uniquement aux prélèvements sociaux (17,2 %) ? Après cet abattement annuel de 4 600 € de plus-value (9 200 € pour un couple marié ou pacsé) si vous avez versé moins de 150 000 € sur votre assurance-vie, vous serez imposé à 24,7 % (7,5 % forfaitaire + 17,2 % de prélèvements sociaux) ;
Pour des versements supérieurs à 150 000 € de versements, le taux d’imposition sera le PFU de 30 %.
Attention ! le seuil de 150 000 € prend en compte tous vos contrats d’assurance-vie.
Quels sont les risques de l’assurance vie ?
Les risques varient selon les supports choisis. Sur un fonds en euros, le capital est souvent garanti. En revanche, dès que vous investissez dans des unités de compte, la valeur de votre investissement peut fluctuer à la hausse comme à la baisse.
De plus, dans des circonstances exceptionnelles, la loi permet de restreindre temporairement l’accès aux fonds (retraits), bien que ce cas reste rare.
Qu’advient-il de mon assurance-vie en cas de décès ?
Le capital détenu sur l’assurance-vie est transmis aux bénéficiaires désignés dans le contrat, et ce, hors succession. Les sommes versées peuvent être exemptées de droits de succession, dans la limite des abattements en vigueur (jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire pour les versements effectués avant 70 ans).
Si les primes ont été versées après 70 ans, l’abattement et la fiscalité diffèrent.
Les enfants peuvent-ils avoir une assurance-vie ?
Un enfant ne peut pas ouvrir une assurance-vie lui-même puisqu’il ne peut pas, légalement, signer un contrat. En revanche, ses parents peuvent ouvrir une assurance-vie en son nom (assuré) pour lui constituer une épargne de long terme.
Alexandre est investisseur depuis 2016. Après 9 ans de carrière dans le développement de logiciels, dont 2 ans au sein d’une banque privée, il a décidé de partager son expérience d’investisseur en créant Investissements-Faciles en 2020. Fort de 4 années consacrées à la création de contenus, Alexandre vous apporte ses connaissances en crowdfunding, bourse ou encore sur les différents supports d’investissements (assurances vie, CTO, PEA …).