Investir en 2023 – Nous traversons actuellement une crise liée à une inflation incontrôlée . En regardant le passé et ce qu’il se passe autour de nous, nous pouvons essayer de comprendre cette crise afin de trouver les opportunités d’investissements de 2023.
Avant, de commencer l’article, je vous rappelle que je partage régulièrement des opportunités d’investissements, ainsi que mes contenus, directement sur Telegram. Je vous invite à m’y rejoindre.
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Cet article est le reflet de mon analyse personnelle de la situation, ce n’est pas un conseil en investissement. Je vous invite à creuser le sujet et vous faire votre propre opinion, votre expérience personnelle peut vous apporter des réponses différentes .
Si vous pensez à d’autres opportunités, n’hésitez pas à le partager en commentaire.
Une crise ? Quelle crise ?
Pour investir en 2023, il faut comprendre les origine de la crise actuelle est le résultat de plusieurs évènements ces dernières années :
- L’arrivée d’une pandémie, début 2020
- La fermeture des économies, dont la chine qui a longtemps pratiqué la politique la plus restrictive au monde
- La guerre Russo-Ukrainienne
Tous ces éléments sont venus impacter et gripper la gigantesque machine de la logistique mondiale. Pendant le début de la pandémie, la production de divers produits et services se sont effondrés ou ont été perturbés suite à la fermeture des économies et aux nouveaux besoins naissants (équipements médicaux).
Suite à cette première phase avec des confinements très durs, les pays et les économies se sont réouverts avec des fermetures ponctuelles qui ont continué de perturber la chaîne logistique. Notamment avec la Chine qui a longtemps pratiqué une politique de tolérance 0 vis-à-vis de cette pandémie. Or la Chine est « l’usine du monde », les premières pénuries ont commencé à apparaître.
La guerre Russo-Ukrainienne est venue aggraver une situation déjà fragile, à cause du conflit en lui-même, mais également des sanctions économiques (et commerciales) prises à l’encontre de la Russie. Cela a entraîné un nouveau déséquilibre violent dans la chaîne logistique mondiale qui peinait à se remettre de la pandémie.
Les conséquences de la crise
Ces éléments consécutifs ont eu pour effet de déséquilibrer l’offre et la demande sur bon nombre de produit utilisé dans tous les pans de l’économie. Lorsque l’offre ne suit plus, naturellement, les prix finissent par augmenter.
Depuis fin 2021, l’inflation grimpe en flèche dans la plupart des pays du monde. Atteignant 5 à 25 % dans la plupart des pays du monde, voir beaucoup plus dans les pays qui étaient déjà en difficulté dans le passé. En france, nous sommes plutôt épargné mais l’inflation est au plus haut depuis les années 70 ou 80.
Réaction des banques centrales
Les banques centrales ont des missions précises, telles que le contrôle de l’inflation. En Europe, la BCE a pour objectif de maintenir l’inflation autour de 2 % par an. Pour ajuster cela, elle dispose de plusieurs outils :
- Les taux directeurs, cela permet de rendre la dette plus ou moins chère
- Des injections de liquidité indirecte (quantitative easing) afin de faciliter et inciter les crédits
Pour réduire l’inflation, les banques centrales haussent les taux directeurs. Cette hausse des taux directeurs vient augmenter les taux des crédits réalisés auprès des établissements bancaires. De plus, les établissements bancaires sont moins enclins à prendre des risques puisque leurs dépôts auprès de la banque centrale sont mieux rémunérés.
Globalement, les crédits se raréfient, ce qui a pour conséquence de ralentir l’économie et la consommation (moins de crédit = moins de projets = moins de consommation). En ralentissant cette consommation, la demande devrait se rééquilibrer avec l’offre et faire ralentir l’inflation. C’est en tout cas la théorie économique derrière tout cela.
L’idée est de comprendre l’impact de cette hausse des taux sur les différentes classes d’actifs pour trouver des opportunités dans les prochains mois et investir en 2023.
Investir en 2023 : CASH IS KING
Même dans un environnement d’inflation qui est défavorable au cash (ce dernier se dévalue), avoir un peu (ou beaucoup) de cash va permettre de saisir les opportunités d’investissement en 2023. Pour une raison plutôt simple, nous l’avons vu juste au-dessus, les banques ont moins d’intérêts à nous prêter.
Pour profiter de certaines opportunités, il sera nécessaire d’avoir du cash. Par exemple, pour un prêt immobilier attendez-vous à devoir mettre 10 à 20 % d’apport du projet global, peut-être plus pour des actifs risqués (gros travaux, biens atypiques). Plus globalement, pour profiter des actifs décotés, quels qu’ils soient, il sera nécessaire d’avoir du cash.
Si vous n’êtes pas au début de vos investissements, tout comme moi, plusieurs solutions s’offrent à vous en fonction de vos profils :
- Augmentez vos revenus avec un (side-)business ou simplement en rendant des services (type 5euros.com, peut être que je serais intéressé par un correcteur par exemple 🙃)
- Arbitrez vos investissements et profitez de cette période pour réallouer votre portefeuille
- Utilisez des réserves constituées ces dernières années pour investir en 2023
Veillez à garder une épargne suffisante pour les coups durs (4 à 6 mois de dépenses) en cash ou sur des livrets très liquides (Livret A, LDDS, Assurance vie peu risquée).
Opportunité 1 : La bourse
Pourquoi la bourse souffre ?
Il y a deux facteurs importants, premièrement, l’économie mondiale risque de connaître un passage à vide avec un ralentissement de l’économie, les bénéfices des entreprises devraient baisser.Or, le cours de bourse d’une action est en partie basé sur les prévisions de bénéfices futurs de l’entreprise.
De plus, dans un environnement de taux élevé, les investisseurs institutionnels (fonds d’investissement) vont en partie se réfugier sur la dette d’entreprises ou d’états dont les taux permettent une performance correcte. Par exemple, sur la dette américaine, nous avons atteint des taux à 4,5 %/an sur 10 ans pendant le second semestre 2022.
Certes, c’est beaucoup moins que le résultat moyen de la bourse sur le long terme (7 à 8%), mais, dans des périodes difficiles la bourse est très volatile (elle varie fortement) et peut perdre 20 à 50 % de sa valeur.
Les dettes sont beaucoup moins volatiles, ce qui limite le risque de pertes, or les institutionnels gèrent l’argent d’autrui. S’ils peuvent éviter d’afficher des pertes et potentiellement perdre la confiance de leurs investisseurs, les institutionnelles choisiront de limiter le risque avec une part plus importante de dette.
En délaissant la bourse, ces acteurs réduisent la demande voir vendent des actions mettant une pression à la baisse sur le marché.
En profiter
Il y a plusieurs manières de profiter de ce phénomène , premièrement, en achetant simplement des paniers d’action comme les ETFs.
Vous pouvez aussi acheter des actions qui ont particulièrement souffert, d’autres qui résistent bien ou d’autres qui profitent de la situation. Par exemple :
- Les actions à dividendes, dont certains aristocrates sont délaissés, car les rendements de dividendes sont inférieurs aux taux de dettes de ces mêmes sociétés.
- Les actions technologiques, qui profitaient des taux bas pour lever de l’argent et investir massivement. Certains acteurs majeurs comme Amazon ou Google ont beaucoup baissé, ils sont presque « Bon marché »
- Les banques profitent d’un environnement de taux élevés, car cela leur permet de faire des marges plus importantes sur les prêts
- Les actions défensives (consommation de base notamment) résistent toujours mieux à la crise, car nous aurons toujours besoin de nous nourrir par exemple
Il est préférable d’acheter régulièrement des actions avec une partie de la somme à investir plutôt que de chercher le point bas, ce qui est presque impossible.
N’oubliez pas d’investir au travers de votre PEA si vous investissez sur des actions européennes ou des ETF éligibles en 2023.
Opportunité 2 : La dette d’entreprises ou d’états (Obligation)
Comme les taux de dettes ont augmenté, nous pouvons simplement investir dans ces dettes, les obligations de grandes entreprises et de grands pays peuvent atteindre 4 à 6 % de rendement avec un niveau de risque finalement assez faible.
Les chances qu’un état comme la France ou les États-Unis fassent faillite sont très faibles tout comme c’est le cas comme des sociétés très importantes et prospères (Coca Cola, Total, Schneider Electric …).
Quelles opportunités saisir sur la dette?
Sauf si vous êtes une des grandes richesses de France, vous ne pouvez pas financer directement des sociétés. Il faudra agir sur le marché secondaire (la bourse) pour acheter des obligations :
- récentes avec des taux intéressants
- anciennes, avec des taux plus faibles, mais qui auront une décote pouvant être importante (pour compenser la faiblesse du taux)
Pour cela, il faudra utiliser des brokers proposant ce type de produits financiers comme DEGIRO ou encore Interactives Brokers.
Vous pouvez également vous renseigner sur des fonds datés créés récemment pour profiter des taux actuels. Ce sont des fonds qui vont investir dans des dettes avec un horizon précis. Par exemple, un fonds daté 2027 financera des dettes se terminant en 2027.
Opportunité 3 : L’immobilier
L’immobilier résidentiel
L’immobilier est très sensible aux variations liées aux crédits puisque c’est un type d’actif financé majoritairement à crédit. Les variations de taux que nous connaissons actuellement impactent le pouvoir d’achat des acheteurs et les conditions de crédit plus difficile à obtenir viennent réduire le nombre d’acheteurs sur le marché.
Ces deux éléments vont avoir tendance à calmer le marché, voir à le faire baisser légèrement. Mais surtout, la demande sera moins importante, il sera plus facile de faire des « bons coups ». Si vous envisagez d’investir en immobilier :
- Soyez prêt à saisir les opportunités offertes en 2023.
- Prévoyez un apport assez important (10 à 20 % du coût globale de l’opération).
- Si les travaux ne vous font pas peur , regardez du côté des biens avec un très mauvais DPE (G principalement), ces biens devront faire l’objet de travaux.
Il est important de noter que l’immobilier résidentiel ne devrait cependant pas « s’effondrer » en France puisque le marché est en déficit chronique de logements et des logements devraient sortir du marché à cause des nouvelles lois sur les performances énergétiques.
Immobilier professionnel (commercial, activité, logistique)
L’immobilier professionnel souffre toujours plus en période de crise et pour cause, en plus de subir les aléas du financement de l’immobilier, une activité qui ne croit plus ou ralentit diminue la demande de ce type d’actif. Les prix s’en retrouvent d’autant plus impacté.
L’immobilier professionnel devrait connaître une période plus difficile que l’immobilier résidentiel, il y aura plus d’opportunité. Vous pouvez en profiter de deux manières :
- Investir dans des petites surfaces commerciales en direct.
- Attendre les réévaluations des parts de certaines SCPI qui pourraient se retrouver impactés.
- Les SIICs/REITs qui sont sanctionnés à la fois par la baisse de la bourse et de l’immobilier.
Certains biens pourraient perdre largement plus de 10 %, notamment les emplacements premiums, puisqu’ils sont particulièrement impactés par la hausse des coûts de crédit.
L’immobilier fractionné / tokenisé
L’immobilier fractionné va connaître les mêmes péripéties que ses homologues non fractionnés. Il est possible que dans les mois à venir ces plateformes aient un rôle intéressant à jouer, car elles achètent les biens cash et pourraient en profiter pour négocier agressivement et faire de très bonnes affaires.
Elle pourrait permettre d’accéder à des biens intéressants qui nous sont inaccessibles comme particulier (budget élevé, biens premiums) :
- Je surveille particulièrement RealT qui devrait proposer des biens différents au USA, mais aussi des biens en Europe en 2023.
- En france, je suis peu convaincue par les modèles existants aujourd’hui, mais l’approche de Brik Club est intéressante
Opportunité 4 : Les investissements résilients (exemple : les forêts)
Investir en 2023, c’est aussi s’intéresser à des investissements particulièrement résilients au cours du temps, c’est le cas de l’investissement que je vais vous présenter : les forêts.
Plus j’y réfléchis, plus je me dis que détenir un peu de forêts est pertinent à plusieurs titres :
- L’historique de cet actif montre une très grande résilience face aux dernières crises.
- Les forêts revêtent d’une importance croissante, car elles sont des ‘puits de carbone’ naturel.
- La demande en ressource naturelle est croissante sur le long terme et la forêt est une ressource naturelle.
Pour investir dans des forêts, vous pouvez vous tourner vers les Groupements Forestiers d’Investissements (GFI), qui ressemblent à des SCPIs de la forêt.
Si vous souhaitez plus d’information à ce sujet, j’ai sorti une vidéo récemment avec Paul Sineau de France Valley (lien pour les contacter) pour vous parler plus en détail de ce type d’investissement :
Une crise est toujours une source d’opportunité
Dans toutes les crises, il y a des opportunités, les plus malins et courageux profitent de ces crises pour accélérer la création de leur patrimoine.
Dès aujourd’hui et tout au long de l’année 2023, vous avez l’opportunité d’être parmi les malins et courageux qui vont accélérer significativement leurs créations de patrimoines dans les années à venir. Ces opportunités sont rares, la dernière grosse crise a eu lieu entre 2008 et 2009 en France, c’est le moment de saisir les opportunités !
Alexandre est investisseur depuis 2016. Après 9 ans de carrière dans le développement de logiciels, dont 2 ans au sein d’une banque privée, il a décidé de partager son expérience d’investisseur en créant Investissements-Faciles en 2020. Fort de 4 années consacrées à la création de contenus, Alexandre vous apporte ses connaissances en crowdfunding, bourse ou encore sur les différents supports d’investissements (assurances vie, CTO, PEA …).
Complètement d’accord! Le marché immobilier est moins dynamique en ce moment, certains banques ne prêtent même plus pour du locatif et beaucoup d’acheteurs n’arrivent pas à avoir de prêt. Personnellement, cette année j’ai acheté un bien a la suite d’un acheteur qui n’a pas eu son prêt. Le vendeur était épuisé de la situation…
Pour la bourse, qui dit chute du marché, dit actions pas chères ! Je vais probablement me concentrer sur la bourse l’année prochaine personnellement 🙂
Hello Alexandre,
Merci pour ton retour. La chute du marché n’est peut être pas terminé, nous verrons 🙂
Bien à toi,
Alexandre
Bonjour
Attention, le lien pour france-valley ne fonctionne pas.
bye bye
Hello,
Effectivement, un petit soucis. C’est corrigé. Merci pour ton retour
Bien à toi,
Alexandre