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L’assurance-vie est un excellent outil pour investir dans un portefeuille diversifié. Dans cet article, je vais vous présenter en détail son fonctionnement afin que vous ayez les éléments pour vous lancer. Pour beaucoup, ce contrat est souvent associée aux fonds euros. Or, cet investissement est beaucoup plus varié que cela : une assurance-vie de qualité vous permet d’investir dans l’immobilier, les actions ou encore des obligations.

Il est possible de se créer un portefeuille sur mesure, en fonction de vos objectifs et de votre tolérance au risque et ainsi cibler des rendements entre 5 à 10 %. 

Je reviendrai également sur sa fiscalité, ses qualités et ses défauts. À la fin de l’article, l’objectif est que vous ayez compris le fonctionnement d’une assurance-vie et vous donner le nom des meilleures assurances-vie du moment

Logo de livre En bref : l’assurance-vie
  • L’assurance-vie est un produit flexible permettant d’investir dans divers actifs (actions, obligations, immobilier) ;
  • Ouvrez-en une rapidement pour « prendre date » et bénéficier de ses avantages fiscaux (8 ans après son ouverture) ;
  • Deux types de gestion pour votre assurance-vie : libre (avec gestion de votre part) et pilotée (100 % passif) ;
  • Les rendements varient énormément selon les produits et risques que vous avez pris (entre 3 % et 10 %) ;
  • Plus vous visez des hauts rendements, plus vous vous positionnez sur des supports risqués.

Table des matières

Qu’est-ce qu’une assurance-vie ? 

Si l’on doit donner une définition de l’assurance-vie, il s’agit d’une enveloppe d’investissement. C’est un produit flexible puisqu’il permet d’investir au travers de multiples supports (action, obligation, SCPI, etc.)  Encore aujourd’hui en 2024, l’assurance-vie reste l’un des outils d’épargne les plus plébiscités des Français.

Elle vous permet aussi bien :

  • D’épargner à court et moyen terme ;
  • Que pour votre retraite ou transmettre un capital ;
  • Tout ça en bénéficiant d’avantages fiscaux. 

À ce sujet, sachez qu’elle bénéficie d’une fiscalité attractive après 8 ans et qu’elle dispose aussi de grandes qualités pour la transmission de patrimoine.

Cette enveloppe d’investissement est gérée directement par une assurance qui assure l’achat ou la liquidité des actifs des investisseurs. À titre d’information, le contrat d’assurance-vie est régi par le Code des assurances (art. L131-1 et L132-1 et suiv.). 

Présentation générale de l'assurance-vie
Présentation générale de l’assurance-vie

Comment fonctionne l’assurance-vie ? 

Lorsque vous ouvrez un contrat d’assurance-vie, vous aurez affaire à deux entités : 

  • L’assureur, qui gère le contrat ;
  • Le commercialisateur (une banque, un assureur ou un courtier) qui s’occupe de la vente et de la relation client.

Une fois le contrat ouvert, vous pouvez y effectuer des versements réguliers ou ponctuels et choisir comment investir cet argent selon votre profil de risque et vos objectifs.

L’argent investi peut être retiré à tout moment, mais il est selon moi préférable de le laisser fructifier sur le long terme pour bénéficier pleinement des avantages fiscaux.

Bon à savoir : l’assurance-vie française et l’assurance-vie luxembourgeoise fonctionnent à peu près de la même manière.

Que peux-t-on mettre dans une assurance-vie ?  

Contrairement au PEA qui ne propose d’investir que dans des actions, avec l’assurance vie il est possible d’investir dans une grande diversité de supports ou d’actifs, divisée en 2 familles :

  • Les fonds euros, ce sont des fonds sécurisés offrant des rendements de 2 à 4 % par an ;
  • Les unités de compte, ce sont différents outils financiers qui offrent différents niveaux de risque et de rendement.

Cependant, sachez que l’accès à ces différents supports dépend de chaque assurance-vie ! Chaque contrat donne accès à une sélection de produits financiers spécifiques, et les options disponibles peuvent varier considérablement d’un contrat à l’autre.

Vous devez bien comprendre ce point afin de bien choisir votre assurance-vie, et profiter d’opportunités d’investissement adaptées à votre stratégie globale, votre appétence pour le risque et vos préférences de placement.

Qu’est-ce qu’une unité de compte (UC) ? 

Si vous vous intéressez à l’assurance-vie, le terme d’unité de compte (UC) apparait un peu partout !

Les unités de comptes sont un terme générique pour désigner différents types d’investissement :  

  • Actions ; 
  • Obligations ; 
  • Immobilier, au travers de SCPI , SCI ou OPCI; 
  • Divers fonds (ETF et fonds d’investissements classiques). 

Investir en unité de compte vous permettra d’envisager un rendement plus élevé. Bien entendu, plus rendement espéré est élevé, plus le risque est élevé, comme pour tout autre investissement.

Qu’est-ce qu’un fonds euro ? 

Le fonds euro est généralement perçu comme un support à capital garanti, mais il faut nuancer cette idée.

Si la plupart des fonds euros traditionnels offrent une garantie de capital à 100 %, certains fonds proposent une protection partielle, par exemple, 97 % du capital. Ces fonds dynamiques visent des rendements plus élevés en prenant un peu plus de risque, tout en restant largement sécurisés.

La composition d’un fonds euro classique inclut essentiellement des obligations souveraines (emprunts d’État) et des obligations « corporate » (d’entreprises) à hauteur de 60 à 80 %. Le reste peut être investi dans des actions, de l’immobilier (SCPI ou SCI), et divers autres produits (dérivés, ETF, etc.).

En 2023, les rendements des fonds euros se sont situés entre 2,5 et 3,5 %, et il est probable qu’ils dépassent les 3 % en 2024, en fonction des conditions de marché et de la conjoncture économique.

L’assurance-vie : un outil pour optimiser sa succession  

En plus de l’aspect placement, c’est aussi pour ses avantages fiscaux que beaucoup souscrivent une assurance-vie. À travers ce contrat, il est possible de transmettre du capital sans que les bénéficiaires nommés au contrat paient des droits de succession :

  • Jusqu’à un capital perçu de 152 000 € si le contrat est souscrit avant 70 ans de l’assuré ;
  • Et jusqu’à 30 500 € après ses 70 ans. 

Toute personne peut être bénéficiaire d’une assurance-vie :  famille (femme, enfants, parents, cousins, oncles etc.), mais aussi toute personne qui n’est pas en ligne directe de la succession (proches, amis).    

Les deux types de gestion pour son assurance-vie : libre et pilotée 

Les sociétés de gestion d’assurance-vie vous proposent deux façons de gérer votre contrat : une gestion pilotée ou une gestion libre.  

L’assurance-vie en gestion pilotée 

La gestion pilotée est aussi appelée “gestion sous mandat”. Vous confiez votre argent à des gestionnaires de fonds qui investiront en fonction d’un mandat sur la base de vos objectifs et de votre profil d’investisseur. En fonction de ces critères, cet expert s’occupera de choisir les supports où investir, décidera quand il est bon de faire des arbitrages.

La gestion pilotée a un coût généralement élevé. Ce coût se manifeste à la fois par des frais supplémentaires, mais surtout par les frais des unités de compte utilisées dans ces stratégies, à savoir des rétrocommissions pour le gestionnaire. Cela peut engendrer un conflit d’intérêt : il peut choisir des UC plus coûteuses, non pas pour leur performance, mais parce qu’elles lui rapportent plus…

Cependant, une fois l’assurance-vie choisie, cela devient un investissement 100 % passif

L’assurance-vie en gestion libre 

Si vous souhaitez limiter les frais et avoir plus de contrôle sur vos investissements, la gestion libre est faite pour vous car vous pouvez gérer vous-même votre contrat, et choisir les unités de comptes dans lesquelles investir.  

Certaines assurances-vie offrent beaucoup d’outils qui permettent d’investir très efficacement en gestion libre via un nombre important d’actifs. De plus, il y a des stratégies simples, par exemple à base d’ETF qui permettent à une grande partie des investisseurs de gérer eux-mêmes leur assurance-vie.  

Quels sont les frais de l’assurance-vie en 2024 ?

Pendant très longtemps, l’assurance-vie n’avait que très peu évolué. C’était une industrie dominée par les banques et assureurs traditionnels qui n’hésitaient pas à facturer des tarifs élevés.  

Depuis quelques années, un nouveau type d’acteur est arrivé sur ce marché : les fintechs. Elles utilisent la technologie et les ETF (rappel dans cet article) pour casser les prix et proposent une expérience utilisateur plus intéressante aux investisseurs. En fonction de votre objectif et de votre tolérance aux risques, elles vous proposent des profils d’investissement pouvant vous correspondre pour investir en assurance-vie. 

Petit récapitulatif des frais moyens, pour une assurance-vie en gestion pilotée, en fonction des acteurs : 

Frais à l’entréeFrais de gestion sur l’encours
Banques traditionnelles2 % du montant investi3 % de l’encours par an
Banques en lignes0 % du montant investi3 % de l’encours par an
Fintechs0 % du montant investi1,5 % de l’encours par an

Parmi ces nouveaux acteurs, nous trouvons Yomoni, Nalo et MonPetitPlacement

Le même phénomène s’observe également sur les assurances-vie en gestion libre :  

Frais à l’entréeFrais de gestion sur l’encours
Banques traditionnelles3 % du montant investi0,7 à 1 % de l’encours par an
Banques en lignes0 % du montant investi0,7 à 1 % de l’encours par an
Fintechs0 % du montant investi0,5 à 0,75 % de l’encours par an

Avec par exemple les différents contrats disponibles sur Linxea et Lucya Cardif

À noter que ce sont les frais principaux. Il peut exister d’autres frais plus marginaux, comme des frais d’arbitrages (lorsque vous faites évoluer votre stratégie d’investissement) ou des frais de transaction.

Quels sont les avantages de l’assurance-vie ?

L’assurance-vie possède un certain nombre d’avantages. Le plus grand d’entre eux est la facilité avec laquelle vous pouvez investir. Cependant, tout n’est pas rose pour autant, l’assurance-vie venant avec quelques défauts. 

Un investissement totalement passif en gestion pilotée

Si vous décidez d’investir en assurance-vie sous gestion pilotée, vous confiez votre capital à un gestionnaire de fonds qui va se charger de réaliser les investissements à votre place. Il vous suffit, en tant qu’investisseur, de mettre en place un virement automatique. Il n’y a, alors, plus rien à faire.  

Tant que vous gardez votre assurance-vie ouverte, vous n’avez strictement rien à faire

Le point faible de cette approche : la gestion pilotée engendre des frais supplémentaires assez importants. Même les meilleures Fintechs, qui peuvent être des solutions pertinentes, sous-performent régulièrement à cause de leur niveau de frais. 

Un choix fin du niveau de risque

L’assurance-vie permet de définir le niveau de risque souhaité dans le cadre du contrat. Il est donc possible d’investir dans : 

  • Des fonds euro sécurisés, mais avec des rendements faibles ; 
  • Des unités de compte plus rémunératrices, plus ou moins risquées. Certaines sont effectivement plus volatiles et adaptées à des profils d’investisseurs tolérant des fluctuations importantes, tandis que d’autres sont plus stables, orientées vers le long terme avec un risque modéré ;
    • Un mélange des deux, pour constituer une approche personnalisée en termes de rendement et de risque. 

    Besoin d’un exemple ?

    Assurance-vie - Composition des profils de risque chez Yomoni en 2024
    Composition des profils de risque chez Yomoni

    Une fiscalité qui peut être avantageuse 

    En cas de retraits de gains, le régime fiscal de l’assurance-vie fait une différence pour les retraits, avant et après 8 ans de vie du contrat.  

    Avant huit ans, c’est la flat-tax, ou PFU, de 30 % qui s’applique, alors qu’après huit ans : 

    • Gains retirés inférieurs à 4 600 € (ou 9 200 € pour un couple marié ou pacsé) sur l’année en cours ;
    • Versements totaux sur le contrat inférieurs à 150 000 € ;
    • Versements totaux sur le contrat supérieurs à 150 000 €.
    Imposition
    Gains jusqu’à 4 600 € (9 200 € pour un couple)Prélevé uniquement de 17,2 % de prélèvements sociaux
    Versements jusqu’à 150 000 € et gains > 4 600 € 7,5 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux
    Versements > 150 000 € et gains > 4 600 € Prélèvement forfaitaire unique (PFU)* de 30%
    Source economie.gouv.fr

    L’assurance-vie présente aussi  un avantage majeur pour la succession : le capital transmis est exempt de droits de succession. Toutefois, les primes versées avant et après 70 ans bénéficient d’abattements différents (152 500 € avant 70 ans et 30 500 € après), avec un prélèvement de 20 % au-delà de ce dernier seuil.

    Je reviens sur ce point important par la suite.

    Quels sont les inconvénients de l’assurance-vie ?

    Les frais de gestion peuvent être élevés 

    Le premier point noir d’une assurance-vie se trouve dans les frais appliqués. Comme il s’agit d’un produit assurantiel, l’assurance se rémunère pour son rôle de gestion (assurer la liquidité, gestion des fractions par exemple).

    Pour une assurance-vie en gestion pilotée, nous cumulons ainsi trois frais différents : 

    1. Les frais de gestion de l’assureur: de 0,5 % à 0,75 % par an ; 
    2. Les frais de gestion pilotée  : de 0,2 % à 1 % par an ;  
    3. Les frais des unités de compte : de 0,2 % à 2,5 % par an. 

    Pour une assurance-vie en gestion libre, nous cumulons uniquement 2 types de frais : 

    1. Les frais de gestion de l’assureur : de 0,5 % à 0,75 % par an ; 
    2. Les frais des unités de compte : de 0 % à 2,5 % par an. 

    Dans une banque traditionnelle ou en ligne, les frais peuvent être de plus de 3,5 % par an. Les fintechs proposent des frais de 0,5 % à 1,8 % selon le type de gestion, ce qui permettra de générer des rendements supérieurs. 

    Vous l’aurez compris, avec tous ces frais, si votre but est d’investir uniquement en Bourse au travers de l’assurance-vie, ce n’est probablement pas l’outil approprié. Vous devriez vous tourner vers le PEA qui, lui, a très très peu de frais. 

    Si vous hésitez entre le PEA ou l’assurance-vie, voici un article dédié au sujet.

    Le cas peu probable du blocage des retraits 

    La loi Sapin 2 autorise le Haut Comité de Sécurité Financière à prendre des mesures exceptionnelles en cas de crise financière grave. Ce comité peut ainsi imposer, à une compagnie d’assurance-vie, la mise en place de mesures temporaires : 

    • Limiter les dépôts aux fonds euro de votre contrat ; 
    • Suspendre ou restreindre les retraits de votre assurance-vie ; 
    • Limiter la distribution de dividendes. 

    En théorie, vous pourriez vous retrouver avec votre assurance-vie bloquée, cela ne veut pas dire que vous ne retrouverez pas votre argent. Mais, il faut en avoir conscience et ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier ! 

    Quelle est la fiscalité de l’assurance-vie ?

    L’assurance-vie a une fiscalité un peu plus complexe que celle du PEA. Pour rester simple, je vais me concentrer sur la fiscalité en cas de retrait et en cas de succession pour une assurance-vie ouverte aujourd’hui. 

    Pour les versements effectués avant le 17/09/2019, je vous laisse consulter le site du gouvernement. Tout comme pour le PEA, vous n’êtes imposé qu’à la sortie, ce qui est un avantage important. 

    Une exception tout de même : Chaque année, les plus-values réalisées, gagnées au travers de la partie de votre assurance-vie en fonds euro, sont soumises aux prélèvements sociaux de 17,2 %. L’assureur se charge de gérer la déclaration de ces plus-values.  

    Pourquoi être imposé à la sortie est-il plus avantageux ? 

    Prenons deux exemples simples pour comprendre. Nous plaçons 10 000 € pendant 10 ans à 10 % d’intérêt bruts : 

    1. Dans le premier cas, nous sommes imposés à la sortie à 30 % ;
    2. Dans le second cas, nous sommes imposés chaque année à hauteur de 30 %. 

    Finalement, nous finirons à 21 115,90 € dans le premier cas et à 19 672 € dans le second cas. Soit une perte liée à l’imposition de 1 483,9 € dans le cas d’une imposition annuelle. C’est la grande force des intérêts composés.

    Si vous souhaitez le détail des calculs, allez voir l’article suivant

    Fiscalité en cas de retrait avant 8 ans 

    Le retrait partiel de votre assurance-vie est tout à fait possible et n’entraîne pas la fermeture de votre contrat. Avant 8 ans, vous serez soumis à la flat-tax de 30 % : 

    • 12,8 % d’impôt sur le revenu ;
    • 17,2 % de prélèvements sociaux. 

    Fiscalité en cas de retrait après 8 ans 

    Après huit ans, on va distinguer 3 cas : 

    • Gains retirés inférieurs à 4 600 € (ou 9 200 € pour un couple marié ou pacsé) sur l’année en cours ;
    • Versements totaux sur le contrat inférieurs à 150 000 € ;
    • Versements totaux sur le contrat supérieurs à 150 000 €.
    Imposition
    Gains jusqu’à 4 600 € (9 200 € pour un couple)Prélevé uniquement de 17,2 % de prélèvements sociaux
    Versements jusqu’à 150 000 € et gains > 4 600 € 7,5 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux
    Versements > 150 000 € et gains > 4 600 € Prélèvement forfaitaire unique (PFU)* de 30 %
    Source economie.gouv.fr

    Prenons en exemple :  

    • Vous aviez déposé 20 000 € de capital, il y a 8 ans ;
    • Vous avez aujourd’hui 30 000 €, soit 10 000 € « de plus-values », soit 1/3 ;
    • Vous pouvez alors retirer 13 800 € sans payer d’impôt sur le revenu par an : 
      • 9 200 € de capital (2/3),
      • 4 600 € de plus-values (1/3) ;
    • Vous devrez tout de même payer 17,2 % de prélèvement sociaux soit 791,2 € sur les 4 600€. 

    Les cas particuliers d’exonération d’impôts et prélèvements sociaux 

    L’assurance-vie prévoit la possibilité de retirer du capital ou de clore le contrat sans être soumis à un impôt ou les prélèvements sociaux dans certains cas particuliers, liés à des changements radicaux de situation professionnelle : 

    • Licenciement sous condition d’inscription à France Travail (ex-Pôle Emploi) ; 
    • Jugement de liquidation judiciaire qui entraine la cessation d’activité des personnes non salariées ; 
    • Retraite anticipée ; 
    • Invalidité classée catégorie 2 ou 3 selon la Sécurité sociale. 

    Fiscalité à la succession 

    L’assurance-vie est très utilisée pour transmettre son patrimoine. Le grand avantage réside dans le fait que la clause du bénéficiaire de votre assurance vie est très souple. Cela peut aussi bien être un ami, un membre éloigne de votre famille qu’un de vos enfants. Pour tous les contrats ouverts et les sommes investies avant 70 ans, sachez que vous pouvez transmettre jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire,sans droits de succession (par enfant par exemple)

    Entre 152 500 et 852 500 €, il y a un taux libératoire de 20 %, puis 31,25 % au-delà. Les intérêts sont pris en compte dans ces montants. 

    Pour tous les contrats ouverts et les sommes investies après 70 ans, les droits de succession s’appliquent après un abattement de 30 500 € sur les montants investis. Les intérêts obtenus ne sont pas soumis à droit de succession, mais uniquement aux prélèvements sociaux.  

    Des exceptions à cette situation : 

    • Si le bénéficiaire est le conjoint, marié ou pacsé, il n’y a pas de droit de succession applicable ;
    • Si le bénéficiaire était frère ou sœur de l’assuré, il doit être âgé de plus de 50 ans ou être invalide, avoir résidé au même domicile que l’assuré pendant plus de cinq ans et être célibataire pour éviter les droits de succession (abattement de 15 932€, puis 35 % jusqu’à 24 430 € et 45 % après). 

    Sortie sous forme de rente viagère 

    Je le mentionne pour être complet, mais je ne souhaite pas le détailler. Il est possible de sortir d’une assurance-vie sous forme de rente, c’est-à-dire sous forme d’un montant mensuel programmé. Son avantage principal réside dans l’abattement fiscal sur la rente en fonction de votre âge (jusqu’à 70 % après 70 ans) qui peut être avantageux pour les grosses assurances-vie. 

    Comment ouvrir une assurance-vie ? Explications étape par étape 

    En ligne ou auprès d’un assureur, vous allez souscrire une assurance-vie, donc signer un contrat. Vous devez donc recevoir toutes les conditions liées à ce contrat. Et depuis la loi Pacte de 2020, les assureurs doivent donner certaines informations à tout futur assuré.  

    Définir vos objectifs financiers 

    Souscrire à une assurance-vie répond à votre besoin de faire fructifier votre capital, avec divers objectifs. Le gestionnaire de l’assurance-vie va vous poser des questions afin de comprendre si vos objectifs financiers sont à court terme ou long terme et quels sont ces objectifs. Des exemples d’objectifs :  

    • Diversifier vos investissements ; 
    • Vous créez un capital pour plus tard (retraite) ; 
    • Financer un projet dans le long terme (investissement immobilier, étude des enfants, etc.) ; 
    • Transmettre un capital en profitant de la fiscalité. 

    Cela va dépendre de votre âge, de votre situation familiale et patrimoniale. Pour ces mêmes critères, le niveau de risque que vous êtes prêt à prendre n’est pas le même.  

    Le choix du bénéficiaire : un choix important 

    Comme c’est un avantage fiscal important, l’assurance-vie est souvent utilisée pour transmettre du patrimoine avec le moins de friction fiscale possible.

    Il est possible de rédiger la clause bénéficiaire pour transmettre à une ou plusieurs personnes que ces personnes soient de votre famille proche ou des amis.

    Choisir vos options d’investissement 

    Le montant initial à investir 

    Les offres en ligne proposent d’investir à partir de petits montants. Il y a donc un intérêt à ouvrir une assurance-vie le plus tôt possible dans sa vie, pour « prendre date » et bénéficier aux plus vite du cadre fiscal avantageux.  

    Vous êtes libre dans votre approche : certaines assurances cependant exigent un capital de départ de 300 à 1 000 €, mais vous pouvez investir plusieurs millions d’euros…

    Mettre en place un versement programmé : méthode DCA 

    Le « DCA » pour Dollar Cost Averaging, est une méthode qui consiste à investir régulièrement sur le même support, quel que soit l’état du marché. C’est ce qu’il se passe lorsque vous faites vos versements programmés sur votre assurance-vie.  

    Les investissements programmés sont généralement disponibles à partir de 50 € par mois.

    Comment choisir le niveau de risque de son assurance-vie ? 

    Investir en assurance-vie peut avoir plusieurs objectifs. Cela permet, par exemple, de placer une partie de votre épargne de précaution avec un rendement supérieur au livret A. Ce sera la première stratégie que nous analyserons. 

    Mais l’assurance-vie peut aussi être intéressante pour investir à long terme, son gros avantage étant que cet investissement peut être passif. 

    Investir à long terme pour obtenir un rendement plus élevé 

    Tout d’abord, un petit rappel : si vous souhaitez investir à 100 % sur les actions un montant inférieur à 150 000 €, vous devriez peut-être vous tourner vers le PEA, qui est plus efficace fiscalement.

    Le long terme en investissement est au grand minimum 5 ans, et je vous conseille au moins 10 ans. En effet, investir à court terme sur des profils risqués vous fait courir un risque de perte important à cause de la volatilité des marchés. 

    Sur une longue période, la volatilité (la variation) et le risque se lisse et, en moyenne, votre assurance-vie se valorisera de 5 % à 10% par an. 

    Stratégie à long terme 

    Dans le cadre d’un investissement à long terme, les choix qui s’offrent à vous sont plus nombreux.  

    Dans ce cas, si vous souhaitez investir en gestion pilotée, vous pouvez vous intéresser aux profils P6 à P8 de Yomoni. Sur Nalo, vous pouvez choisir les profils entre 50 et 70 % d’actions.  

    Une nouvelle fois, vous pouvez investir en gestion libre, en vous inspirant de ces profils avec les unités de comptes (UC) proposées sur des contrats d’assurances-vie disponibles sur Linxea ou Lucya Cardiff

    Limiter les frais avec la gestion libre 

    Pour limiter les frais, vous pouvez également investir au travers d’une assurance-vie en gestion libre. Par exemple, Linxea ou Lucya offrent des frais entre 0,5 % et 0,65 % en gestion libre. Il faut ajouter à cela, les frais des fonds ou des ETF que vous utiliserez, si vous décidez d’en utiliser. 

    Quelles sont les meilleures assurances-vie ? 

    Les meilleures assurances-vie en gestion libre 

    • Linxea Spirit 2, adaptée pour les investisseurs en unités de compte, notamment ceux intéressés par les SCPI. Il offre un accès à plus de 750 unités de comptes, dont 40 ETF et plus de 110 titres vifs, et 2 fonds euros. Son dépôt minimum d’ouverture est de 500 €.
      • Lucya Cardif, c’est le contrat 100% en ligne de BNP Cardif avec l’accès à 1 000 OPCVM et 50 ETF sur les principaux indices, soit plus de 2 300 supports d’investissent et deux fonds euro. Vous pouvez investir dès 500 €. Lucya propose de combiner gestion libre et gestion pilotée. 
      CritèresLinxea Spirit 2Lucya Cardif (BNP)
      Offre & Options– Contrat 100% en ligne
      – Plus de 750 supports d’investissement, dont titres vifs (actions) , ETF, fonds immobiliers, Private Equity…
      – 2 fonds euros disponibles
      – Contrat 100 % en ligne
      – Plus de 2 300 supports d’investissement (OPCVM, ETF)
      – 2 fonds euros disponibles
      Frais– Aucun frais d’entrée, de versement ou d’arbitrage
      – Frais de gestion annuels : 0,50 % sur les UC
      – Frais supplémentaires : 0,6 % sur actions, 0,1 % sur ETF
      – Frais annuels de 0,20 % sur les fonds euros
      – Sans frais sur versement et sans frais d’arbitrage
      – Frais de gestion UC: 0,50 % par an
      – Frais de transaction sur ETF et titres vifs : 0,10%.
      Conditions de souscription– Investissement initial dès 500 €.– Investissement initial dès 500 €.
      Avantages– Choix large d’UC, notamment en SCPI
      – Frais compétitifs
      Bonne réputation du commercialisateur
      Grande diversité de supports d’investissement
      – Possibilité de combiner gestion libre et gestion déléguée
      – Interface client et service de conseil.
      Comparatif entre Linxea et Lucya Cardif (BNP)

      À noter : Linxea propose également Linxea Avenir 2 ! Voici mon avis sur cette très bonne assurance-vie.

      Les meilleures assurances-vie en gestion pilotée 

      Je vais rester sur des grands classiques avec des Fintechs qui ont aujourd’hui une masse critique :

      NaloYomoni
      Nombre de profil d’investissement10 profils de risques
      4 thématiques (Classique, ESG…)
      9 profils de risques
      Frais– 0 frais sur versement
      – de 0,85 % à 1,65 % de gestion annuel
      – 0 frais sur versement
      – de 0,9 % à 1,6 % de gestion annuel
      Conditions de souscription– Versement Initial 1 000€ minimum– Versement Initial 1 000 € minimum
      Performance du profil le plus risqué
      vs MSCI world 2022 : -17,7 %
      vs MSCI world 2023 : +24,4 %
      Profil 95 % en 2022 : – 16 %
      Profil 95 % en 2023 : +8,3 %
      Profil P10 en 2022 : -18 %
      Profil P10 en 2023 : +19 %
      Avantages3 mois de gestion offertsJusqu’à 500 € de frais de gestion offert
      Comparatif entre Nalo et Yomoni

      Pour en savoir plus, voici mon article dédié aux meilleures assurances-vie du marché.

      Conclusion : pourquoi investir en assurance-vie ? 

      Comme nous l’avons vu dans cet article, l’assurance-vie est polyvalente :

      • En plus d’être la manière la plus simple de faire un investissement à long terme ;
      • Elle offre des avantages fiscaux intéressants après 8 ans de détention ;
      • Enfin, elle a des atouts importants pour transmettre du patrimoine dans le cas d’une succession. 

      À votre tour, avez-vous une stratégie particulière avec votre assurance-vie ? Si vous n’avez pas d’assurance-vie, qu’est-ce qui vous freine ?  N’oubliez pas de partager cet article avec vos proches et vos amis pour leur faire découvrir les avantages de l’assurance-vie 

      Si vous avez des questions ou des remarques, je me ferai un plaisir de vous répondre en commentaire. Vous pouvez également me faire un retour rapide grâce au système d’étoile ! 

      Risque de l’investissement

      Ce contenu est destiné exclusivement à des fins pédagogiques, éducatives et informatives et ne doit pas être considéré comme un conseil en investissement. Il ne s’agit en aucun cas d’une recommandation pour acheter ou vendre un instrument financier.

      Il est important de rappeler que tout investissement présente des risques, de perte totale ou partielle des sommes investies et que les performances passées ne constituent aucune garantie pour l’évolution future. Avant d’investir, vous devez réaliser vos propres recherches et/ou consulter un conseiller financier professionnel.

      Disclaimer

      Cet article présente une analyse indépendante, mais il contient des liens d’affiliations ou des offres vers différents produits, dont des partenaires d’Investissements Faciles. Il constitue donc une communication commerciale. 

      FAQ : mieux comprendre le fonctionnement de l’assurance-vie 

      Pour une durée de détention de l’assurance-vie de moins de 8 ans, vos gains seront imposés selon le PFU ou flat-tax de 30% (12,8 % IR + 17,2 % de prélèvements sociaux). 

      Chaque année après les 8 ans de détention, vous pouvez retirer jusqu’à 4 600 € de plus-value (9 200 € pour un couple marié ou pacsé) en étant imposé uniquement aux prélèvements sociaux (17,2 %) ? Après cet abattement annuel de 4 600 € de plus-value (9 200 € pour un couple marié ou pacsé) si vous avez versé moins de 150 000 € sur votre assurance-vie, vous serez imposé à 24,7 % (7,5 % forfaitaire + 17,2 % de prélèvements sociaux) ; 

      Pour des versements supérieurs à 150 000 € de versements, le taux d’imposition sera le PFU de 30 %. 

      Attention ! le seuil de 150 000 € prend en compte tous vos contrats d’assurance-vie. 

      Pour effectuer un versement dans votre assurance-vie, vous disposez de deux options principales : 

      • Versement Programmé : dans ce cas, un montant déterminé est prélevé automatiquement de votre compte bancaire à une fréquence fixée (mensuelle, trimestrielle, semestrielle, ou annuelle). 
      • Versement Ponctuel : vous devez en faire la demande auprès de votre assureur, généralement via leur plateforme en ligne, par téléphone, ou en envoyant un formulaire de versement.  

      Un enfant ne peut pas ouvrir une assurance-vie lui-même puisqu’il ne peut pas, légalement, signer un contrat. En revanche, ses parents peuvent ouvrir une assurance-vie en son nom (assuré) pour lui constituer une épargne de long terme. 

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